Considéré comme une solution alternative au raccordement traditionnel au tout-à-l’égout, l’assainissement autonome, également connu sous le terme d’assainissement individuel ou non collectif (ANC), connaît une popularité croissante dans plusieurs régions du monde. En France, environ 20 % des foyers sont concernés. Nous allons discuter de quoi il retourne exactement : les avantages écologiques, économiques, le procédé d’installation et les alternatives disponibles.
Comprendre l’assainissement autonome
La notion d’assainissement autonome
Avant d’aborder le sujet en détail, il est essentiel de comprendre ce qu’est exactement l’assainissement autonome. Il s’agit d’un système indépendant et privé que prend en charge, de manière autonome, tout le processus de traitement des eaux usées au sein d’une habitation individuelle ou d’un ensemble d’habitations. Ainsi, l’assainissement autonome se compose principalement d’une fosse septique, aussi appelée micro station ou fosse toutes les eaux, et d’un système de traitement supplémentaire à la suspension comme un filtre à sable ou un filtre compact. Cela permet d’éliminer les contaminants et les polluants avant le rejet de l’eau nettoyée dans l’environnement.
Le rôle de l’assainissement autonome dans le contexte actuel de la préservation de l’environnement
L’assainissement autonome trouve sa pertinence dans le contexte actuel caractérisé par la sensibilité à la crise climatique, la nécessité de préserver l’environnement et le besoin de minimiser l’empreinte carbone. La solution de l’assainissement autonome offre une étape supplémentaire dans l’effort global visant à créer des maisons « verte ».
L’assainissement autonome : une alternative pleinement écologique
Le principe de fonctionnement respectueux de la nature
Le processus de fonctionnement de l’assainissement autonome est très respectueux de la nature. Les eaux usées générées par le logement sont collectées et dirigées vers la fosse septique ou la micro station. À cet endroit, les contaminants solides sont décomposés par l’action de bactéries anaérobies. Une fois le traitement initial accompli, les eaux usées passent à la seconde phase de traitement. Elles sont dirigées vers un filtre à sable ou un filtre compact qui assure une épuration supplémentaire avant le rejet de l’eau dans le sol.
La contribution à la préservation de la nature et l’économie de l’eau potable
L’assainissement autonome s’avère être un système très utile pour la préservation de l’environnement et l’économie des ressources naturelles. Tout d’abord, il permet d’éviter la pollution des cours d’eau en traitant sur place les eaux usées, qui contiennent souvent différents contaminants. Ensuite, il contribue à l’économie de l’eau potable en réduisant la quantité d’eau usée qui doit être traitée par les stations d’épuration publiques. En traitant l’eau sur place, les eaux usées peuvent être réutilisées, par exemple, pour l’irrigation des plantes d’extérieur.
Réduction de l’empreinte carbone et optimisation de l’énergie
Outre la préservation des ressources naturelles, l’assainissement autonome permet également de réduire l’empreinte carbone. Il n’est pas nécessaire de pomper l’eau jusqu’à une station d’épuration éloignée ni de la transporter sur de longues distances après traitement, ce qui économise l’énergie qui serait autrement consommée par ces processus. En conséquence, cela réduit la production de gaz à effet de serre. De plus, en comparaison avec un système d’épuration centralisé, l’assainissement autonome occasionne moins de rejets de méthane, un gaz à effet de serre persistant et dangereux pour l’environnement.
Des avantages économiques
Un coût initial plus élevé mais des économies à long terme
Le coût initial d’installation d’un système d’assainissement autonome peut être conséquent, cependant il convient de le considérer comme un investissement sur le long terme. Les systèmes d’assainissement autonome sont généralement moins coûteux à exploiter et à entretenir que les systèmes centralisés. En effet, ils ne nécessitent pas d’infrastructures coûteuses de collecte et de distribution. Ce système permet aussi de réduire progressivement la facture d’eau en assurant un cycle plus durable.
Indépendance face aux fluctuations de prix de l’eau et aux changements
L’assainissement autonome offre une indépendance financière en permettant d’éviter les variations de tarifs liées aux coûts d’exploitation des services publics d’eau et d’assainissement. Cette indépendance peut se révéler particulièrement précieuse en cas de hausse des prix de l’eau ou de restrictions d’approvisionnement. De plus, en France, le Service Public d’Assainissement Non collectif (SPANC) est chargé du contrôle des systèmes d’assainissement individuels, offrant une couche de sécurité financière supplémentaire pour les utilisateurs de l’assainissement autonome.
Comment implémenter un système d’assainissement autonome ?
Choix des équipements : une panoplie d’options
Plusieurs options sont disponibles pour l’installation d’un système d’assainissement autonome, telles que la micro-station, la fosse toutes eaux, ou encore le filtre à sable. D’autres systèmes plus contemporains tels que le filtre compact, la phytoépuration, ou les filtres plantés de roseaux peuvent également être envisagés. Le choix du système dépendra des besoins individuels de chaque ménage, du sol et de la disponibilité de l’espace disponible pour l’installation.
Le procédé d’installation et les contraintes à prendre en considération
En général, la mise en place d’un système d’assainissement autonome nécessite une évaluation préalable pour tenir compte de plusieurs facteurs. Parmi ces facteurs, citons le type de sol qui peut influencer le choix du système (argileux, sableux, etc), la topographie du terrain, le climat ainsi que la taille du foyer. Il est également important de prendre en compte le coût de l’entretien et de la maintenance du système choisi. Par conséquent, il est conseillé de faire appel à un professionnel qui pourra effectuer cette évaluation et aider à sélectionner le système le plus approprié.
Respect des obligations légales et réglementaires
Il est crucial de respecter les règles d’urbanisme locales ainsi que les normes de la réglementation française en matière d’ANC lors de l’installation d’un système d’assainissement autonome. Par ailleurs, un entretien régulier est nécessaire pour assurer le bon fonctionnement et la pérennité du système. En France, ce contrôle est assuré par le SPANC.
Conclusion : entre innovation et défis
Des défis à relever : coût initial élevé et nécessité d’information
Il existe encore des défis à relever pour l’assainissement autonome. L’un des principaux obstacles reste le coût initial élevé de l’installation. De plus, le manque de sensibilisation et de connaissance sur le sujet peut retarder l’adoption de ce type de solution. Néanmoins, avec le temps et face à l’urgence environnementale mondiale, ces obstacles peuvent être surmontés.
Un pas vers un avenir plus vert et durable
Il est temps de passer à l’action et de prendre des mesures concrètes pour contribuer à la préservation de notre environnement. À cet égard, des solutions alternatives durables comme l’assainissement autonome offrent une voie novatrice pour une habitation plus écologique. C’est le moment d’envisager sérieusement cette option et de faire un pas en avant vers un avenir plus vert et plus durable.
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